Comment se porte la philatelie française ?

La collection de timbres se porte toujours bien. Le marché trouve encore ses acheteurs, mais une tendance s’est manifestée auprès des collectionneurs. On s’intéresse plus aux timbres parus au XIXème siècle et de moins en moins à ceux de la période d’après. Les classiques reviennent en force, tandis que les modernes sont en baisse.

Il n’y a pas beaucoup de nouveaux collectionneurs

La philatélie française a connu un âge d’or pendant plusieurs années durant. Mais actuellement, la situation est bien loin des dizaines de milliers de collectionneurs avec les petits nouveaux qui venaient, régulièrement et en masse, grossir leur rangs. Toute une génération de collectionneurs de timbres s’en est allée et les marchands comme le marché du timbre en souffrent énormément.

Certes, il reste encore les anciens collectionneurs qui ont toujours leurs flammes ravivées. Certes, les timbres les plus rares du mondes et les plus onéreux font encore office de véritables œuvres d’art et de valeurs refuge pour certains investisseurs mais le fait est là : il n’y a pas de renouvellement de la passion chez la jeune génération.

Quelles en sont les conséquences ? Les timbres plus récents ne trouvent pas preneurs. De nouvelles collections de timbres arrivent sur le marché, sans personne pour s’y intéresser de près. Dès lors, l’offre se trouve fortement supérieure à la demande. Ce qui fait plutôt l’affaire des acheteurs, puisque cette situation tend à faire diminuer le cours du marché. Resterait à trouver l’intérêt à collectionner les nouveaux timbres, mais à l’ère du numérique, et quand même la popularité des relations épistolaires à diminué, on se demande ce qui pourrait à nouveau produire le déclic.

Un penchant pour les timbres d’avant 1940

Tout le monde a ses propres préférences en matière de philatélie : nouveaux timbres, anciens timbres, c’est un peu chacun ses goûts, ses préférences et ses moyens. Pourtant, une autre tendance semble plutôt se tourner vers les timbres datant d’avant 1940. Les sous faciaux situés entre 1940 et 1960 sont beaucoup moins prisés. Et pour ceux d’après 1960, ils n’intéressent pas grand monde.

Pourquoi un tel penchant pour les timbres d’avant 1940 ? Cela s’explique par leur rareté et surtout leur valeur symbolique. Durant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de collections de timbres ont été détériorées. Ainsi, les timbres rescapés d’avant cette période sont très recherchés.

Si vous décidez donc un jour de faire partie de la nouvelle génération de collectionneurs de timbres, en montant une belle collection « plaisir » à peu de frais, on vous conseillerait plutôt de vous tourner vers les timbres d’après 1960. Il y en a des tas sur le marché et vous pourrez les acheter à bon prix et quelquefois à -50% de leur valeur faciale. Bien sûr pour que la valeur monte, il vous faudra attendre comme pour un bon vin et sans garantie si la rareté et l’état ne sont pas au rendez-vous.

La baisse des modernes

On l’a remarqué depuis un certain moment. La poste émet de plus en plus de timbres chaque année. Si bien que du côté, des collectionneurs, on n’arrive pa toujours à suivre. Il faut un budget colossal pour pouvoir s’offrir tout une nouvelle collection, alors que personne ne pourrait s’y intéresserait si un jour on décidait de la vendre. Face à cela et pour l’instant, la grande majorité des collectionneurs ont mis fin à toute forme de philatélie moderne. Actuellement, acheter une année moderne reviendrait à dépenser 400€. Alors qu’avec ce budget, on pourrait se payer tous les timbres de 1940 à 1969 (ou presque). Et face à cette situation, la poste ne peut s’en prendre qu’à elle-même.

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